C’est au XVIIIème siècle que Martial Brizard fait construire dans la ville haute à Bourg une demeure dominant la Dordogne.
Cette maison est aujourd’hui le siège des expositions réalisées par le Syndicat d’Initiative. On aperçoit encore ses initiales dans la ferronnerie au dessus de la porte d’entrée, côté rivière.
Martial est l’un des quinze enfants de Pierre Brizard et Jeanne Laborde, qui mettront également au monde Marie Brizard, fondatrice en 1755 de l’entreprise qui, aujourd’hui porte encore son nom. Négociant, Martial commerce à partir de Bourg, vraisemblablement en relation avec sa sœur. Propriétaire de chais sur le port de Bourg, il mène une vie de bourgeois aisé.
François Daleau est né à Bourg sur Gironde le 11 juillet 1845, d’une famille de Notaire.
Il s’intéresse très tôt à l’archéologie, aux sciences naturelles ainsi qu’à l’ethnographie. Avec Gassies, il découvre en 1873 la grotte de Jolias à Marcamps, puis celle des fées, dont il entreprend la fouille en 1874, et enfin celle de Pair-non-Pair qu’il fouille entre 1881 et 1913 et qui lui livre les fameuses gravures qu’il est le premier à décrire. Erudit, esprit curieux et attentif, très minutieux, F. Daleau consigne dans ses carnets d’excursion ses innombrables observations de terrain. Il établit un inventaire de ses découvertes et trouvailles archéologiques en Gironde pour la période préhistorique. Ses recherches sur les périodes anciennes ne se limitent pas au Paléolithique, mais concernent aussi le Mésolithique, le Néolithique, l’âge du bronze et les mégalithes. Une partie de ses collections est conservée au Musée d’Aquitaine, tandis que la faune de Pair-non-Pair l’est au Muséum d’Histoire Naturelle de Bordeaux.
Emile Couzinet, né à Bourg le 13 novembre 1896, commence sa carrière comme directeur du Casino de Royan.
Dès 1920, il fonde la société de distribution de film qu’il appelle en hommage à sa ville natale Bourg : “ Burgus film ” Elle est par la suite reconvertie en maison de production et Couzinet devient alors producteur et réalisateur de cinéma. Il a produit de nombreux films accueillis avec beaucoup d’enthousiasme par le public, malgré une critique sévère. Les Bourquais reconnaissent dans ses films leurs monuments et leurs rues. Parallèlement, Emile Couzinet crée de nombreuses salles de cinéma sur les boulevards à Bordeaux, dont le Rex, inscrit à l’Inventaire Supplémentaire des Monuments Historiques depuis le 17 juin 1976. Il fait également construire à Caudéran de nouveaux studios pour continuer son œuvre et meurt en 1964.
Parmi ses films, on retrouve : Le Congrès des Belles-mères, Le Club des Fadas, La famille Curucoux…
Léo Lagrange, homme politique français, est né à Bourg, le 28 novembre 1900.
Entre 1936 et 1938, il est sous secrétaire d’Etat aux sports et aux loisirs sous le Front Populaire. Il favorise le développement du sport populaire et de nombreux stades portent aujourd’hui son nom. A Bourg, le stade municipal Léo Lagrange est inauguré en présence de sa femme, Madeleine Lagrange, le 17 août 1947.
René Cadilhon, alors Maire de Bourg s’adresse aux jeunes de sa commune en ces termes :
“ Sportifs, le stade Léo Lagrange est vôtre à partir d’aujourd’hui. Il est placé sous votre sauvegarde. En toute occasion, souvenez-vous du nom qu’il porte ! ”. Pierre Boyries alors Président de l’ALBS lui répond “ De Léo Lagrange dont ce stade portera le nom, ils conserveront le sens du devoir et de la dignité ”. En effet, les Bourquais gardent le souvenir de cet homme.
Car, outre son travail réalisé en tant que sous secrétaire d’Etat, il a pris les armes pour défendre son pays pendant la Seconde Guerre Mondiale, son titre de parlementaire le dispensant pourtant d’être mobilisé. Il s’engage volontairement comme sous-lieutenant dans le 61° régiment d’artillerie. Son corps n’a jamais été retrouvé et en 1945, il est déclaré mort pour la France, par jugement de disparition, à Avaux dans les Ardennes, à la date du 10 juin 1940.
Marie Alix Gabrielle Andrée Dumontet, Bourg le 25 juin 1860 – 11 décembre 1936 à Paris.
Ancienne élève de Jules Franceschi et d’Alfred Boucher, Gabrielle Dumontet marche dans les pas de son père qui est son premier maître. Dès 1891, elle expose pour la première fois au salon des artistes français avec un buste de sa mère. Gabrielle Dumontet, femme d’esprit qui parle couramment cinq langues étrangères, excellente musicienne, médaillée de l’Union des Femmes de France, Officier d’Académie en 1894 et de l’Instruction Publique en 1899 s’engage comme infirmière major pendant la grande guerre. Nombre de ses œuvres, telles le buste de « l’Amiral Besson », a qui on confia le commandement du Brennus, le « Vae Victis », destiné à orner le Cuirassé Brennus, ou encore les portraits de « Jean-François Debergue », mort pour la France et du « Marquis de Barberin », général de brigade, lui servent à exalter ses sentiments patriotiques.
Elle expose plus de vingt fois au salon des artistes français. Le musée d’Orsay à Paris lui fait les honneurs en exposant son « Triboulet enfant ». La commune de Bourg possède deux œuvres de cette artiste…
« Valentin BERNARD né à Bourg le 27 avril 1742, fut toujours un ardent défenseur de sa ville natale.
C’est surtout au moment de la Révolution Française qu’il donna la mesure de son dévouement.
Le 25 janvier 1789, le maire de l’époque Jean DESPAGNET et les jurats, décidèrent conformément aux ordres reçus, de réunir les électeurs du Tiers Etat pour rédiger un cahier de doléances […] et pour participer à l’élection des députés du Tiers Etat. Parmi les noms retenus figure celui de Valentin BERNARD. A partir de ce jour, il ne cessera de se battre pour Bourg.
L’épisode le plus ardu de cette lutte se situe à l’époque où une compétition s’engage entre Blaye et Bourg pour obtenir le titre de chef-lieu de District. Il déploiera toute son énergie et obtiendra gain de cause le 23 avril 1790[…]. Puis en 1792, il succède à Pierre PEYCHAUD, comme maire de la ville […].
Hélas, en 1796, et malgré la constance de ses efforts, il ne réussit pas à empêcher que Bourg soit dépossédé de son titre de chef-lieu de District au profit de la cité voisine : Blaye […].
Mais il restera jusqu’à sa mort le 13 février 1832, l’ami dévoué de tous. Ce n’était donc que lui rendre justice en donnant son nom à la rue principale de la ville. «
Extrait du « Sablier du temps Bourquais » : Denise ROY-VALLET
« Jean CAHOREAU fut maire de Bourg de 1848 à 1852.
Une des réalisations les plus importantes au cours de son mandat fut la construction de l’Arche de la Goutinière.
Mais en plus de l’hommage rendu au maire de la commune, c’est aussi en remerciement d’un legs important fait par sa fille au profit de l’hospice de vieillards, que ce nom a été donné à la rue permettant de relier la ville haute à la ville basse.
Cette rue Cahoreau est une des plus pittoresques de la ville […], car au milieu de son tracé se trouve une des seules portes de défense de la ville ayant résisté au temps et aux hommes. Cette porte est appelée Porte de la Mer ou Porte Batayère en souvenir des batailles livrées au cours des siècles. Mais pour bon nombre de Bourquais, c’est tout simplement l’Arceau […] »
Extrait du « Sablier du temps Bourquais » : Denise ROY-VALLET
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