Parce qu’elle était Duchesse d’Aquitaine, et Comtesse du Poitou, elle occupa une place centrale dans les relations entre les royaumes de France et d’Angleterre au XIIème.

Elle épousa Louis VII qui la répudia en 1152 puis elle épousa Henri II Plantagenêt qui devint roi d’Angleterre. Ce mariage donna donc l’Aquitaine aux Anglais pour quelques décennies et ce fut le début de l’histoire si étroite de l’Aquitaine avec l’Angleterre.

Elle fut mère de rois, lettrée, combattante, amante…

Peu de vies, il est vrai, seront aussi remplies que la sienne : elle est successivement reine de France et reine d’Angleterre ; deux de ses fils, Richard coeur de Lion et Jean Sans Terre, deviennent eux-mêmes rois d’Angleterre. Elle a deux filles du roi de France et huit enfants de celui d’Angleterre, le dernier de ses enfants, le futur Jean sans Terre, étant né dans l’année de ses 45 ans.

Femme de caractère, Aliénor a pris part à toutes les péripéties politiques de son époque et, par son divorce d’avec le roi de France et son remariage avec le futur roi d’Angleterre, elle a inauguré huit siècles de guerres et de rivalités entre les deux nations !

Voici donc un personnage capital de notre histoire aquitaine !

Fils de Louis XIII et de Blanche de Castille.

En 1244 lorsqu’une grave maladie l’atteint, Louis IX fait le vœu de combattre l’Infidèle. Il rejoint en 1248 l’Egypte. Fait prisonnier, libéré après avoir payé une grosse rançon, il reste plusieurs années en Palestine et y renforce les quelques places fortes qui sont déjà aux mains des Croisés. Il ne rentre en France qu’en 1254 après le décès de sa mère. Il s’emploie à rétablir la paix et instaure des réformes. Il rend au roi d’ Angleterre les terres au sud de la Charente, s’assure la  possession de la Touraine et de la Normandie.

En 1270 il repart en croisade accompagné par son fils Philippe III le Hardi, et meurt devant Tunis. Le vœu qu’il a fait de reprendre aux Infidèles le tombeau du Christ ne sera pas exaucé. Ce roi qui a entendu deux fois la messe par jour et trois fois en temps de Carême, qui s’est levé à l’aube pour chanter mâtines avec ses chapelains, qui s’est infligé toutes les pénitences, qui a été surnommé par les Musulmans dont il a été prisonnier  » Le Sultan Juste «  passe aux yeux de tous pour un saint.

Philippe III le Hardi rapporte les os de son père, les entrailles du roi sont déposées en Sicile par son frère Charles d’Anjou ;  à peine 30 ans après Louis IX est canonisé et devient Saint Louis.

Pendant ce temps là, Jean II Le Bon (1328 – 1389) est roi de France de 1350 à 1364

Voyez la carte du royaume de France ci-dessous !

La première phase de la Guerre de Cent ans à été marquée par des désastres militaires pour le royaume de France. Edouard III d’Angleterre impose plusieurs traités à Jean Le Bon, roi de France.

Comment en sommes-nous arrivés là ?

Jean II le Bon fait emprisonner le roi de Navarre, Charles de Navarre, qui ne cesse d’attiser la résistance à payer de nouveaux impôts en 1356. Cela provoque la colère des frères de Charles qui appellent les Anglais en Normandie pour les soutenir. Les troupes du Prince Noir (fils d’Edouard III d’Angleterre) arrivèrent jusqu’à Poitiers et le roi Jean Le Bon les affronta. Il fut fait prisonnier, emmené à Londres. Il resta prisonnier 4 ans et ce fut le Dauphin, Charles (futur Charles V) qui assura la régence. Le traité qui permet la libération du roi implique le paiement d’une rançon de 3 millions d’écus d’or et que les trois fils du roi soient remis en otage !

La monnaie d’or frappée pour que le roi soit libéré et donc « franc » sera appelée … le « Franc » !

Fils de Jean II le Bon, ce Duc de Normandie devient roi de France après avoir assuré la régence pendant l’emprisonnement de son père. Il lui faut faire face aux révoltes des parisiens fomentée par Etienne Marcel, aux complots de Charles le Mauvais, aux Jacqueries. C’est à ses barons, Du guesclin notamment, qu’il confie la reconquête du royaume. Dans le même temps le roi restaure les finances. Il crée une flotte. Mécène, il collectionne les manuscrits, s’entoure de savants, se passionne pour l’astrologie. Il établit définitivement les règles de la succession royale selon la loi salique qui interdit aux femmes l’accès au trône de France.

1379 : Plusieurs cités d’Aquitaine inquiètes de la situation politique contractèrent avec Bordeaux une alliance militaire et une confédération étroite. De là plusieurs villes sont devenues filleules de Bordeaux. Bourg devint la première filleule de Bordeaux, suivirent Blaye, Libourne, Rions, Cadillac, St Emilion, Castillon et St Macaire.

Charles VII le Victorieux (1403 – 1461). Roi de France 1422 à 1461

Emblème : des cerfs ailés.

Voici un roi qui en 1422 n’est plus que le dérisoire Duc de Touraine, « Roi de Bourges » et se voit à deux doigts de perdre son royaume mais confie à une pucelle, Jeanne d’Arc la mission de libérer Orléans occupé par les Anglais. Le siège d’Orléans est levé contre toute attente. Dans les mois qui suivent Jeanne convainc le roi de se faire sacrer à Reims en 1429. Dorénavant c’est de Dieu que Charles détient son titre. Il est alors hors de danger. En 1435 un traité (d’Arras) met fin à l’alliance des Anglais et des Bourguignons. Charles peut rentrer victorieux à Paris. Il récupèrera la Normandie en 1450 et le 17 juillet 1453, la Bataille de Castillon mettra fin à une guerre qui a duré 100 ans. Seule Calais reste aux mains des Anglais. Il meurt en 1461 et la succession est assurée par son fils tant détesté : Louis XI !

En ces temps là ….

La géodésie est la science de la forme et dimensions de la Terre. Elle a des origines très anciennes, qui s’expliquent par la nécessité des grandes civilisations d’établir des cadastres, de construire des routes, mesurer des frontières …toutefois ce n’est que vers 1445 avec la triangulation par un architecte génois Alberti que l’on peut commencer à réellement de parler de relevés topographiques modernes. La géodésie cesse d’être un art et devient une science.

Pendant les guerres contre les Anglais on assiste à la naissance de l’artillerie régulière. L’importance de l’artillerie est surtout liée à la découverte de la poudre en grain qui donne une combustion instantanée et sûre. Jusqu’en 1450 les canons tirent des boulets de pierre, leur portée est de quelques centaines de mètres. Petit à petit les canons, s’allongent, les calibres augmentent, les boulets sont en fonte, et des tourillons assurent la mobilité verticale et permettent de changer rapidement l‘angle de tir.

Son intense activité diplomatique, perçue par ses adversaires comme sournoise, lui valut de la part de ses détracteurs le surnom d’»universelle araigne».

Louis XI annexe à la France : la Provence, le Maine, l’Anjou et le comté de Bar. Il ne cesse d’augmenter son territoire et son pouvoir en créant des parlements à Grenoble, Beaune, Dijon et abolit la «pragmatique décision» qui lui permet de limiter le rôle du pape dans le choix des évêques de son royaume. Il se donne les moyens de sa politique par la mise en place définitive de trois impôts permanents : taxes sur la vente des marchandises (origine de la TVA …) la gabelle qui frappe le sel (important pour l’histoire de Bourg et de la Troque Sel) et la taille, impôt qui ne frappe que la fortune du Tiers état et dont le Clergé et la Noblesse sont exemptés. Mais c’’est aussi le premier roi à avoir ouvertement pris la défense du petit peuple contre les grands féodaux et même contre l’Inquisition

À la mort de Louis XI, la France commence à ressembler à un état. Son fils Charles VIII en hérite mais il est encore mineur.

À la mort de Louis XII, son cousin et beau père, ce géant (presque 2 mètres) élégant, séducteur, fougueux, brave, vigoureux, de goûts chevaleresques, amateur de femmes et de belles choses, un peu artiste, fantasque, sujet aux emballements, intelligent  monte sur le trône. Il aime autant le jeu de paume et la chasse que les lettres et les arts. Son règne est dominé par le souci de gouverner. Il tient à contrôler aussi bien les Grands que les Parlements. Il engage des négociations qui lui donne des pouvoirs sur l’Eglise. Il nommera les abbés, les évêques et archevêques. Il augmente les agents de l’état, il réduit et rogne l’autonomie des provinces et des municipalités. Dans le domaine de la politique étrangère, c’est le face à face avec l’empereur Charles Quint à partir de 1519 qui ne cesse de la diriger.

Ses surnoms furent nombreux : Père et Restaurateur des Lettres, le Roi Chevalier, le Roi Guerrier, le Grand Colas, le Bonhomme Colas ou encore François au Grand Nez.

Dater l’apparition de la chirurgie moderne est chose hasardeuse mais la parution en 1546 du premier traité d’Ambroise Paré, médecin militaire et chirurgien « Méthode de traiter les plaies faites par les arquebuses et autres bâtons à feu … » , marque un tournant dans l’histoire de cette discipline.

La chirurgie est pratiquée depuis l’âge de pierre. Les préhistoriens pensent que les amputations et cautérisation des plaies sont des méthodes courantes dans la préhistoire pour soigner les blessures reçues à la chasse et à la guerre. Le suivisme aveugle des dogmes galéniques, mais surtout les interdits de l’Eglise sont néfastes à la recherche médicale en raison de l’interdiction de la dissection, qui dure jusqu’en 1480 et qui bloque toute connaissance approfondie de l’anatomie et de la physiologie.

À la mort de son frère François II, il n’a que dix ans. Sa mère Catherine de Médicis devient donc régente. Dès le début de son règne la France plonge dans des guerres de religions après le massacre de Huguenots rassemblés en leur lieu de culte (massacre de Wassy 1562). Il passera à Bourg en 1565 mais quelques années plus tard, manipulé par sa mère Catherine de Médicis il autorisera le massacre de la St Barthélémy à Paris, massacre des Huguenots qui le hantera jusqu’à sa mort.

Fils d’Henri IV et de Marie de Médicis

Il aime la musique avec passion, la vénerie, la fauconnerie. Il n’a rien à faire des maths ou de l’histoire. Il aime la vie brutale des campements militaires. Il est misogyne et troublé par les jeunes gens. Il sait être déterminé et implacable. Il sait asseoir son autorité par des assassinats et souligne le fait que Richelieu n’a de pouvoir que celui qu’il veut bien lui concéder. Bien qu’éprouvant peu de sympathie pour le personnage, Louis XIII reconnaîtra cependant ses qualités d’homme d’état. Ils formeront une association très étroite, jamais démentie : ils partageaient une même conception de la grandeur de la France !

Louis XIII promulgua des décrets importants : réaffirmation de l’interdiction du duel, et des sanctions sévères prises envers les contrevenants, allant même jusqu’à la pendaison (ce qui était infâmant pour la noblesse) démolition des fortifications intérieures, suppression de la charge de Connétable, possibilité à la noblesse de faire du commerce sans déroger, possibilité d’anoblissement de roturiers, ce qui provoquera un bouleversement fondamental dans les structures sociales. Le règne de Louis XIII voit resurgir les affrontements catholiques-protestants.

Un épisode local : en 1627, les Jurats de Bordeaux invite un homme de Roque de Thau à allumer une torche si un bateau ennemi venait à passer l’estuaire afin d’alerter Lormont puis le Château Trompette.

1623 : une machine à calculer est dessinée et construite par Wilhelm Schickard, professeur allemand d’astronomie et mathématiques. Elle peut effectuer automatiquement des additions des soustractions, et semi automatiquement des multiplications et divisions. La machine est détruite dans un incendie en 1624 et son inventeur meurt de la peste en 1635. Des reconstitutions récentes fondées sur les descriptions de la machine dans des correspondances, ont permis de prouver son efficacité !

La machine à calculer de Blaise Pascal construite entre 1642 et 1644 est en comparaison bien plus simple elle ne permet ni les multiplications ni les divisions. Cela n’empêche pas les contemporains du savant d’être hautement admiratifs devant elle et Diderot d’en faire une longue description dans son Encyclopédie au siècle suivant !

1643 : invention du baromètre par le physicien italien Evangelista Torricelli, un des éléments fondateurs de la physique moderne. Il met non seulement en évidence la pesanteur de l’air mais il permet de réfuter l’un des préjugés les plus tenaces de la pensée classique : l’impossible du vide !

Inutile de dire combien cet instrument aura joué un rôle primordial auprès des agriculteurs, viticulteurs et marins du Bourgeais et de tout l’Estuaire !

Création de l’Académie Française en 1635.

Fils de Louis XIII et d’Anne d’Autriche.

Louis ou Dieudonné, Roi-Soleil ou encore Louis le Grand.

Emblème : le Soleil, astre qui donne vie à toute chose, mais c’est aussi Apollon, le Dieu de la Paix et des Arts. Le soleil est aussi le symbole de l’ordre et de la régularité.

De Mazarin, son guide, il a hérité le goût de l’action et de l’efficacité, de l’art d’écouter. Louis XIV a toujours été avide de s’instruire et de s’informer. Travailleur acharné, il accomplit sa tâche de roi avec bon sens et s’entoure d’hommes ayant une grande puissance de travail comme Colbert. Il s’informe de tout, car il dit :«tout homme qui est mal informé ne peut que mal raisonner».

Il affiche une grande passion pour les femmes, et ses maîtresses seront nombreuses. Marie Mancini, Mme de Montespan, Mme de Maintenon qu’il épousera secrètement. Cependant, jamais le roi ne sacrifiera l’Etat à ses passions.

Si un seul mot devait qualifier Louis XIV, ce serait le mot «Grandeur». Tout sa vie ce souci de paraître, ce souci de grandeur l’a hanté, pour sa personne, pour sa cour et pour la France.

Cependant, Louis XIV, archétype du monarque absolu, se soucie peu du détail de la vie de son peuple ; pour lui la France est «Une» et il veillera à son rayonnement aussi bien militaire que politique ou artistique, sans se soucier des misères des français.

Un épisode local : en 1650 la Troque sel fut annulée à cause de la peste.